De retour de Lisbonne, je vous propose quelques clichés hâtivement capturés, entre deux averses (car oui parfois, il pleut à Lisbonne), pour partager avec vous un petit morceau de cette ville, un peu différemment que sous l’angle un peu galvaudé des fado, castelo et incontournables azulejos !
Tantôt lessivé, tantôt encouragé, le street art prend appui à Lisbonne sur toutes les surfaces urbaines laissées en friche ou intrinsèquement inartistiques, tels que les murs des parkings souterrains, poubelles et autres conteneurs… Soutenues depuis 2008 par la « Galeria de Arte Urbana » service dédié de la ville, ces effervescences graphiques et murales prennent cependant racine bien avant la création de la GAU. En effet, c’est la révolution des œillets de 1974 qui vit la libération de la parole et l’avènement d’une expression affichée dans l’espace public, sous la forme de messages écrits et de fresques politiques gravés sur les murs de la capitale.
Cette poésie urbaine régénère un espace dénaturalisé et bien souvent délabré. Car la ville doit faire face à une crise économique usante et compte pas moins de 4000 immeubles qui sont laissés à l’abandon, faute de moyens pour les rénover.
L’œil est parfois trompé, amusé, mais surtout appelé à resté éveillé.
Lisbonne devient à sa manière, musée à ciel ouvert…
La page Facebook de la GAU vous donnera à voir de très nombreuses œuvres murales de Lisbonne ici.
Mais surtout, visitez la page de Laura Ramos qui capture au quotidien les expressions murales de Lisbonne et nourrit sans relâche « O que diz Lisboa ? « depuis 2006 à l’aide son smartphone.
Les données chiffrées sont issues de cet article de Libération « A Lisbonne, la crise fait le mur », 26/08/2012.